Selon une nouvelle étude, les robots automatisés ont représenté près de la moitié de l’ensemble du trafic Internet l’année dernière, et nombre d’entre eux imitent le comportement humain pour diffuser des spams, des escroqueries et des virus.
Selon une nouvelle étude, près de la moitié de l’activité en ligne est réalisée par des robots automatisés plutôt que par des êtres humains.
Apparemment, la proportion d’activités humaines en ligne est à son niveau le plus bas depuis huit ans, et les robots pilotés par l’intelligence artificielle « envahissent rapidement l’internet » avec des spams et des actes de cybercriminalité.
Les experts en cybersécurité d’Imperva affirment que l’année 2022 a été marquée par une augmentation considérable de ce type d’activité en ligne, 47,4 % de l’ensemble du trafic internet provenant de bots plutôt que d’humains.
Les « robots malveillants », qui envoient des courriels indésirables ou volent les données des internautes, représentent 66,6 % de ce trafic, et la situation ne fera qu'empirer grâce aux nouvelles technologies d’intelligence artificielle.
Cela signifie que des outils tels que ChatGPT et GPT-4 pourraient servir de « superpouvoirs » aux robots malveillants, qui sont utilisés par les cybercriminels pour tromper les internautes et semer le chaos en ligne.
Karl Triebes, vice-président senior d’Imperva, a déclaré : « Les bots ont évolué rapidement depuis 2013, mais avec l’avènement de l’IA générative, la technologie évoluera à un rythme encore plus important et plus inquiétant au cours des dix prochaines années. »
« Les cybercriminels se concentreront davantage sur l’attaque des points d’extrémité des API et de la logique commerciale des applications à l’aide d’une automatisation sophistiquée. Par conséquent, les perturbations commerciales et l’impact financier associés aux bots malveillants deviendront encore plus importants dans les années à venir. »
Le rapport souligne également la façon dont ces bots sont utilisés dans la cyberguerre, avec des attaques sur les services web de l’Ukraine augmentant jusqu’à 145 % d’ici le début de 2022.
La présence réelle de bots en ligne sur les réseaux sociaux a été l’un des principaux points de discorde pour Elon Musk lors de ses négociations pour l’achat de Twitter.
Musk a menacé de se retirer de la transaction si Twitter ne fournissait pas davantage de données sur le nombre de bots sur sa plateforme, mais a finalement accepté de racheter la plateforme pour 44 milliards de dollars.
